Il y a de cela un peu plus de deux mois, le 14 avril, un reporter, à la télévision, soulignait que le lendemain on célébrerait le 150e anniversaire d’un événement en lien avec le mouvement de la peinture impressionniste.
Curieux , je suis allé sur le site du musée d’Orsay et voici ce que j’y ai lu :
« Le 15 avril 1874, au 35 Boulevard des Capucines, ouvrait la première exposition impressionniste. Au printemps 2024, le musée d’Orsay, qui abrite la plus vaste collection au monde d’oeuvres de ce mouvement, célèbre ce 150e anniversaire en grand : en conviant son public dans cette exposition qui changea le cours de l’histoire de l’art, et en prêtant nombre de chefs d’oeuvre à travers toute la France.¨
Quel plaisir pour moi de lire ces mots! Je m’explique. Durant mes études universitaires je suivais des cours en histoire de l’art. Je retiens des ces cours trois sujets qui m’ont vraiment intéressé : les églises romaines en France – des images de l’église Saint-Giles – du-Gard ou encore celle de Vézelay défilent devant moi – le mouvement impressionniste français et l’oeuvre picturale de Picasso.
Mon dernier voyage à Paris remonte à mai 2019. J’ai passé plus de deux heures au musée d’Orsay principalement pour admirer à nouveau les tableaux des impressionnistes. J’avais pris plusieurs photos de ces oeuvres et en regardant ces photos sur mon ordinateur je me suis dit que je pouvais en faire un article pour mon blog. J’ai rapporté deux volumes en lien avec ce mouvement artistique. Ils ont pour titre Journal de l’impressionnisme et Comprendre la peinture au musée d’Orsay. Je vais citer un passage de ce dernier livre pour expliquer comment je veux écrire cet article :
« Comment Louis-Napoléon aurait-il pu se douter que la gloire ineffaçable de deux décennies de son règne n’émanerait ni de sa personne, ni de son armée, ni de sa cour, mais des talents de quelques jeunes, dont un seul était en âge d’homme? L’année où Napoléon avait goûté au vin de la dictature, Camille Pissarro avait vingt et un ans ; Édouard Manet dix-neuf et Edgar Degas dix-sept; Alfred Sisley et Paul Cézanne avaient tous deux douze ans; Claude Monet, onze ans, et Auguste Renoir, Berthe Morisot, Armand Guillaumin et Frédéric dix ans. »
Quel peintre, parmi cette liste, retenir pour parler du mouvement impressionniste? Je retiens Claude Monet pour deux raisons : c’est un peintre que j’apprécie beaucoup et c’est le titre de l’un de ses tableaux qui est à l’origine du nom de ce mouvement. J’aime tellement ces peintres que je veux vous faire deux tableaux de quatre peintres dont il est fait mention au paragraphe précédent. Ce sont Paul Cézanne, Auguste Renoir, Edgar Degas et Edouard Manet.
Paul Cézanne
« Cézanne déconstruit les règles de la perspective réorganise les motifs sur le tableau, ouvrant la voie au cubisme du début du XXe siècle. Chez lui, la peinture invente une « harmonie parallèle à la nature », une vision réconfortante visant à « égayer les murs. »
J’aime beaucoup ce tableau, Baigneurs. Les éléments verticaux du tableau sont impressionnants, des baigneurs, des arbres et ce ciel bleu magnifique…
Ce tableau de Cézanne a pour titre Nature morte aux oignons.
Paul Cézanne apparaît comme un continuateur de l’esprit classique français autant qu’un innovateur radical par l’utilisation de la géométrie dans les portraits, natures mortes et les nombreux paysages qu’il peint.
Auguste Renoir
« Renoir était particulièrement proche de Monet. Ce qui occupait le centre de son intérêt n’était pas le paysage, mais la figure humaine. (…) Ses tableaux lumineux et légers, qui émanent visiblement d’un monde réel observé attentivement à un moment donné, caractérisent le monde comme un lieu où l’harmonie et le bonheur sont possibles. Renoir recherchais toujours des modèles aux formes généreuses parmi les jeunes filles de nos voisinage à Montmartre, filles qui travaillaient souvent comme couturières »
J’aime tellement ce tableau de Renoir. Mais ce n’est pas seulement que j’ai reçu beaucoup de leçons de piano à un temps passablement lointaine de ma jeunesse. Et que dire de ce professeur aveugle qui me donnait des leçons de piano au moment où je poursuivais mes études classiques…
Ce qu’on a dit en lien avec ce tableau :
« Renoir comme Cézanne que lient un une amitié et une admiration réciproques cherchent à « faire de l’impressionnisme quelque chose de solide comme l’art des musées. , selon les mots de Cézanne. ».
…
Edgar Degas
Dans son livre Comprendre la peinture au musée d’Orsay Françoise Bayle tient ces propos en lien avec ce tableau :
« … le premier plan dessine comme un grand zigzag ponctué par les panneaux de tables en marbre – sans pieds – qui repoussent les deux personnages – Marcellin Desboutin, peintre et Ellen Andree, active. Lao vie moderne rapproche ici deux artistes qui ne cesseront de rivaliser tout leur vie. »
Le nom de ce tableau est : L’Absinthe ou Dans un café
« En abordant de vastes séries sur les gens du monde, les prêtres, les soldats, les paysans, les ouvriers, les marchands comme le recommande Duranty aux peintres, inventent cette « nouvelle peinture » où raboteurs, pédicure, déchargeurs de charbon et repasseuses trouvent leur place. »
Le titre de ce tableau est : Les Repasseuses.
L’impressionnisme
Un texte retrouvé dans. le volume Journal de l’impressionnisme donne quelques indications sur ce mouvement et précise l’importance du mouvement. L’auteur de ce texte est de Lionello Venturi :
« L’impressionnisme, en effet a changé la vision du monde. Malgré tous les obstacles naturels et artificiels, il a triomphé tant par sa valeur intrinsèque que parce qu’il représentait la vision morale de son époque. Les derniers privilégiés , les « notables », étaient en train de disparaitre. De nouvelles couches de la société allaient apporter leur force de sincérité, de droiture leur foi tenace dans leur idéal, leur élan de liberté. »
Un autre passage qui semble important se retrouve à la page 47 de ce même volume :
Ce que va apporter la révolution qui s’appellera l’impressionnisme c’est avant tout, avec le style de la lumière, le fini du non fini, l’autonomie picturale vis-à-vis de la réalité, l’affranchissement des sujets dis nobles. Chacun des impressionnistes contribuera à cette profonde rupture de toute convention picturale. »
Ayez à l’esprit ces trois lignes quand vous regarderez les tableaux qui vont suivre, des tableaux de Monet, de Manet et de Renoir comme je l’ai souligné antérieurement.
Claude Monet
De tous les peintres impressionnistes c’est Monet qui me plait le plus. Lors d’un voyage à Paris je suis allé au musée Marmottant car je savais que c’était dans ce musée qu’on pouvait admirer le tableau Impression soleil levant.
J’aime bien la variété des tableaux de ce peintre. On a dit de lui qu’il était le peintre de la lumière. Je vais tenter de retrouver des tableaux qui témoignent de cela…