Les Yeux de Mona et La Gare Saint-Lazarre

J’ai reçu il y a quelques jours un roman écrit par Thomas Schlesser qui a pour titre Les yeux de Mona.

Ce que je peux lire en quatrième de couverture :

« Cinquante-deux semaines : c’est le temps qu’il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde. C’est le temps que s’est donné son grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l’initier, chaque mercredi après l’école, à une oeuvre d’art, avant qu’elle ne perde, peut-être pour toujours, l’usage de ses yeux. »

« Ensemble, ils vont sillonner le Louvre, Orsay et Beaubourg. »


Les oeuvres de ces trois musées sont principalement des tableaux de peintres célèbres. Une idée brillante de la maison d’édition, la jaquette du roman nous fait voir les cinquante-deux oeuvres dont on va parler dans le roman. Je retiens aussi que l’auteur Thomas Schlesser est historien et écrivain. Ce roman est son second qui est très apprécié. J’ai aussi une formation en histoire de l’art et les romans sont présentés en ordre chronologique, ce qui permet d’en apprendre beaucoup sur la peinture. 


Dans chacun des cinquante-deux chapitres du roman on nous présente Mona qui part avec son grand-père pour aller dans l’un des trois musées d’où sont tirées les oeuvres : le Louvre, Orsay et Beaubourg. Une section importante de chaque chaque chapitre est la description de l’oeuvre choisie. La première semaine, l’oeuvre retenue est Vénus et les trois grâces offrant des présents à une jeune fille. L’oeuvre est un tableau de Botticelli qui date 4e quart du XVe siècle et la dernière oeuvre est un tableau de Pierre Soulanges qui date de 2002.

Mon but dans cet article est de vous faire découvrir le tableau de Claude Monet La Gare Saint-Lazare. Je vous fais voir une reproduction de ce tableau et vous demande de le regarder attentivement comme le demande le grand-père à Mona chaque semaine. Peut-être prendre quelques notes et les comparer avec la description qu’on fait de ce tableau très connu de Claudie Monet. Une petite parenthèse pour souligner que vers la fin de sa vie, Monet a eu aussi des problèmes avec ses yeux.


En voyage à Paris en mai 2019, j’ai passé plus de deux heures au musée d’Orsay pour admirer les tableaux des peintres du mouvement impressionniste. J’avais pris quelques notes avant de sortir du musée et je les recopie :


« La synthèse, l’équilibre, ce toit avec une forme triangulaire, le premier bâtiment à gauche et celui de droite un peu en retrait. J’aime bien deux diagonales que l’on peut admirer dans cette oeuvre : la première avec les trois trains qui avancent et la seconde avec ces personnages que l’on entrevoit à droite du tableau. Autre point d’intérêt, les trains qui avancent et aucune profondeur et finalement ce ciel de toutes les couleurs. »


Je m’étais procuré au musée le livre Comprendre la peinture au musée d’Orsay et je vous fait voir la page 84 du livre qui porte le titre : Claude Monet La poésie des gares. On peut y lire les propos suivants de l’écrivain Émile Zola :

« M. Claude Monet … a exposé cette année des intérieurs de gares superbes. Là est aujourd’hui la peinture, dans ces cadres modernes d’une si belle largeur. Nos artistes doivent trouver la poésie des gares comme leurs pèseront trouvé des forêts set des arbres.

On souligne aussi qu’en 1877 Monet expose sept versions de La Gare  Saint-Lazare à la troisième exposition impressionniste.

Et tout cela pour vous inciter, maintenant que vous avez observé le tableau de Monet, à lire attentivement les mots de l’historien qui décrit ce tableau dans son livre Les Yeux de Mona.


‘Sur les lignes de rail. Il y avait trois trains, de plus en plus rejetés rejetés dans la profondeur au fur et à mesure qu’on allait de la gauche vers la droite du tableau. Leur écrasement dans la perspective cachait la succession des wagons. Tandis que le train tout à gauche était de dos, statique, il fumait sur les deux autres lignes deux locomotives à l’approche. Celle qui jouxtait la médiane verticale constituait une sorte de barycentre : c’était en tout cas l’engin le plus visible, le plus présent, bien que sommairement esquissé en quelques coups de peinture noire dénués de détails. Le même traitement, fragmenté, atomisé, servait à présenter  une figure humaine dressée à même la voie à droite de la composition et, dans son cas, les formes incertaines de voyageurs, de cheminots ou de badauds – aucune identité sociale n’était discernable. »

C’est peut-être un peu long mais c’est tellement instructif et je poursuis donc avec la dernière phrase de ce qui est décrit :

« Enfin parmi les innombrables jeux d’ombres, de fluctuations, de tremblements entretenus par un pinceau multipliant les sursauts, les taches, les cannelures et empâtements, il y avait des masses de vapeur émanant des locomotives, laiteuses pour la plupart, mais celle du centre était bleue et la lumière, sous l’effet des gouttelettes d’humidité, s’en trouvait subitement réfractée. »

Je souhaite vraiment que vous ayez apprécié cet article. Ce fut un réel plaisir pour moi de l’écrire et j’ai bien aimé aussi transcrire mes impressions suite à l’observation de La Gare Saint-Lazare. Peut-être, ami lecteur que vous auriez le goût de tenter un visionnement d’un tableau après quoi vous pourriez faire vos commentaires. À cet effet je sous propose trois tableaux à étudier. Ces tableaux se retrouvent parmi les cinquante-deux oeuvres d’art que voit Mona avec son grand-père.Les images que je vous présente pour chacun des tableaux proviennent du Net. Si vous tentez cette expérience n’oubliez pas de m’en informer et ce sera pour moi un plaisir de vous lire. Vous pouvez me joindre à l’adresse mail suivante : yarorb7239@gmail.com. Si vous possédez un compte gmail vous pouvez faire un commentaire directement à la fin de l’article.

Les trois tableaux

Conversation dans un parc

Vers 1746/1748

Thomas Gainsborough

Musée du Louvre

L’Étoile

Vers 1876

Edgar Degas

Musée d’Orsay

La Montagne Sainte-Victoire

Vers 1876

Paul Cézanne

Musée d’Orsay

2 réflexions au sujet de « Les Yeux de Mona et La Gare Saint-Lazarre »

Laisser un commentaire